J'AI TESTÉ AUTOLIB' !

Cela fera bientôt un mois que je suis une adepte d'Autolib'. Vous connaissez Autolib', le service de location courte durée d'automobiles mis en place par la Mairie de Paris après le succès incontestable des Vélib' (les vélos en "libre-service") .  

Honnêtement, je n'aurais jamais pensé partager une voiture avec des inconnus. C'est idiot, mais jusqu'ici je voyais la voiture comme un véhicule personnel, un petit bout de son home sweet home (qui n'a jamais laissé une paire de ballerines, ses talons voire un sac de vêtements de rechange dans le  coffre de sa voiture?) qui nous offre de la liberté. M'imaginer poser mes mains sur un volant qui aurait été touché par des centaines de paires de mains  à l'hygiène probablement douteuse, ce n'était tout simplement pas possible. 
Alors que s'est-il passé me direz-vous? 

C'est simple. J'habite Paris intra-muros depuis plus de 8 ans et l'Île-de-France grosso modo depuis toujours. 

J'ai donc une certaine expérience et pratique de ces chers transports en commun... 

Les transports en commun, c'est bien... Ça a une logique écolo, cela peut être pratique, cela peut être rapide et économique. 

Sauf que les fois où c'est tout cela en même temps sont assez rares... 

Qui des grèves, qui des "incidents d'exploitation", qui des pannes de signalisation, qui des trains supprimés, qui des travaux sur les voies, qui des "accidents graves de voyageurs", qui de la circulation interrompue pour cause de colis suspect (à trop crier au loup...) et des embouteillages sur les quais. Jugez plutôt : 

Photo prise ce matin, comme par hasard

Et j'en passe et des meilleures (le top, pour moi, les conditions climatiques ou les biches sur la voie)...

Et tout cela pourrait encore être gérable, je pense, s'il n'y avait pas ce vrai problème de promiscuité. Parce-que prendre les transports en commun, notamment à Paris où la concentration de population exacerbe toutes les situations, implique de subir l'haleine matinale chargée du buveur de café & fumeur de clopes (combiné aussi souvent masculin que féminin au demeurant) l'odeur de sueur de Bob L’Éponge qui goutte à coté (et qui a toujours tendance à s'accrocher à la barre au-dessus de votre tête), les talons pointus dans les pieds en cas de freinage inopiné, les râleurs, ceux qui ont laissé leur manteau infuser à côté du ragoût de poisson cuisiné la veille, les sound systems ambulants qui se prennent pour des caïds (ou des gens cools, au choix) avec leur musique à fond sur leur I-pomme, les musiciens de pacotille qui rappent en yougoslave ou se prennent pour la Castafiore, l'homme en costume et apparemment bien sous tout rapport qui se précipite devant une femme en bousculant les autres au passage pour prendre le strapontin devant elle, et  tous ces germes appelés très poliment "grippes" que l'on se refile volontiers en passant le pas des portes automatiques du métro. Comme une ironie, à quelques dizaines de personnes par cm2 à côté, il y a toujours le bienheureux "confortablement" assis, qui finit sa nuit.  

Oui. 

Ça donne envie. 

Voilà pourquoi, en rentrant de ma petite semaine de vacances à Menorca, j'ai décidé de ne plus me laisser pourrir mes journées par ces trajets idylliques. 
Comme un signe, j'ai vu peu de temps après une offre de -50% à l'inscription à Autolib'. Ni une ni deux, j'ai sauté le pas et pris un abonnement. Mais cette inscription n'est que la 1ère étape les amis. 

Alors comment ça marche Autolib'? 

Un peu comme Vélib, mais en plus cher : on paie un abonnement avec 3 formules proposées soit pour une durée d' 1 journée, 1 mois ou 1 année. Une fois le type d'abonnement sélectionné, on remplit son petit formulaire somme toute assez classique et pour le permis de conduire, il est possible de le scanner soi-même, de l'envoyer par courrier sans affranchissement (bien vu!) ou de le transmettre dans une station, ou plutôt "espace" Autolib'. 

Comme je me suis pré-inscrite sur le site, j'étais partie pour scanner mes documents au bureau après le week-end, quand le lundi suivant, un numéro masqué m'appelle : c'est mon conseiller Autolib', qui me propose de m'aider dans la finalisation de mon abonnement que j'ai commencé en ligne. 

Pas mal le service! Plutôt quali. Même s'il me propose pour aller plus vite de passer dans une "station" Autolib. 

Les Espaces Autolib, ça ressemble à ça :

Et il n'y en pas tout près de chez moi (i.e. dans un périmètre inférieur à 5-10min de marche). "C'est loin", je lui retorque. 

Je ne me vois pas faire ça un soir après être rentrée du boulot. Trop la flemme. 

Mais M; Le Conseiller me vend tellement bien la soupe que je finis par me laisser tenter. L'argument choc : si tu t'abonnes en station Autolib, on te délivre automatiquement une carte d'utilisation provisoire (ah oui, parce-que à la différence de Vélib, ton abonnement Autolib' ne peut pas être porté par ton pass Navigo), ce qui fait économiser une dizaine de jours d'attente au total. De toutes façons, j'ai trop de taf en ce moment pour prendre le temps d'aller scanner mes papiers comme il faut. J'oublie déjà d'aller faire pipi... 

J'ai donc suivi les conseils de mon conseiller, et je me suis rendue en Espace Autolib' avec ma carte d'identité, ma CB et mon permis de conduire. Sur place, j'ai été mise en visio-conférence avec une conseillère très sympa qui m'a accompagnée pas-à-pas dans toutes les étapes de l'inscription. Ça a duré entre 10 et 15minutes je pense.

Et hop! Inscription faite! Je suis repartie avec avec mon petit pass jaune provisoire ! C'était simple finalement. Et ça devrait pouvoir me simplifier la vie. En plus, on peut choisir de démarrer son abonnement à une date précise. j'ai envie de dire hyper pratique pour les gens qui aiment avoir des repères fixes ;-)

Demain je vous raconte ma 1ere prise en main de l'auto! 

S.U.L.A