Comme vous avez dû l'apercevoir sur les réseaux
sociaux, je suis allée voir dernièrement l'exposition photos de Seydou Keïta au Grand
Palais ; une jolie parenthèse dépaysante, en noir & blanc.
Seydou Keïta est un photographe qui a vraiment marqué son époque. Il a révélé aux yeux de tous le Bamako de la fin des années 50, et en particulier la jeunesse de l'époque. Son travail est comme un témoignage des tendances adoptées par la population, en particulier au niveau du style vestimentaire et des coiffures... Ce qui laisse d'ailleurs transparaître l'évolution de la société bamakoise : l'envie de modernité, l'ouverture sur la culture U.S et occidentale de manière générale, le respect malgré tout des traditions....
J'aurais pu passer des heures à scruter les clichés à la recherche de détails du quotidien qui ont marqué ce temps-là, comme marques de cicatrices sur le bras (probablement dues aux vaccins), les scarifications tribales, les accessoires signes de richesse extérieure...
Seydou Keïta est un photographe qui a vraiment marqué son époque. Il a révélé aux yeux de tous le Bamako de la fin des années 50, et en particulier la jeunesse de l'époque. Son travail est comme un témoignage des tendances adoptées par la population, en particulier au niveau du style vestimentaire et des coiffures... Ce qui laisse d'ailleurs transparaître l'évolution de la société bamakoise : l'envie de modernité, l'ouverture sur la culture U.S et occidentale de manière générale, le respect malgré tout des traditions....
J'aurais pu passer des heures à scruter les clichés à la recherche de détails du quotidien qui ont marqué ce temps-là, comme marques de cicatrices sur le bras (probablement dues aux vaccins), les scarifications tribales, les accessoires signes de richesse extérieure...
Le photographe était un adepte des portraits, qu'il a révolutionnés en proposant à ces clients & modèles de poser de trois-quart et en les prenant en diagonale, de façon à les magnifier. Chaque portrait est travaillé, structuré. Rien n'était laissé au hasard, d'autant plus que Seydou Keïta ne prenait qu'un seul et unique cliché de ses clients. Il valait donc mieux que ce soit le bon ! Parfois le photographe forçait même une position de main, un regard ou une expression.
Plusieurs salles se succèdent dans cette aile du Grand Palais, avec des portraits tirés en très grand format, mais également une salle où des centaines de petits tirages originaux "vintages" se retrouvent exposés à la curiosité des visiteurs.
Je n'ai pu m'empêcher de noter certains des cadres "faits main" en papier qui rendent d'autant plus touchantes les photographies car elles démontrent l'envie de rendre ces photos (et leurs modèles) belles quoi qu'il arrive. Et quel système D.! Ce que tu ne trouves pas (dans les magasins, sur les marchés), c'est simple, fabrique-le !
Signe d'un autre temps encore, certains tirages présentés ont été re-colorisés à l'époque, avec plus ou moins de brio d'ailleurs.
C'est le genre de détails qui m'amuse : voir les techniques anciennes et artisanales, à l'heure où Photoshop, Instagram ou même internet n'étaient pas de la partie.
C'est le genre de détails qui m'amuse : voir les techniques anciennes et artisanales, à l'heure où Photoshop, Instagram ou même internet n'étaient pas de la partie.
J'ai beaucoup aimé regarder les portraits de famille. J'ai eu l'impression de plonger dans l'album photo familial et de contempler des clichés de mes propres grand-parents et parents, tellement ce type de photos a diffusé dans toute l'Afrique. Le noir & blanc, les fonds en tissu imprimés tirés derrière les modèles, eux-mêmes dans leurs plus beaux apparats, (au choix boubous en wax que l'on sait chatoyants ou costumes à l'occidentale très chic), les poses très sérieuses où les sourires n'étaient pas toujours de mise... Cela fait bizarre de se dire que tout cela est considéré comme de l'art aujourd'hui.
La période la plus récente du travail de Seydou Keïta était aussi très intéressante. J'ai découvert avec étonnement l'édition d'un Harpers Bazaar en 1998 auquel le photographe a participé, la vidéo évoquant la séance photo, ainsi que quelques pages du livre de Françoise Huguier "Rencontres de Bamako- Biennale Africaine de la Photographie" (1994).
Il y a une vidéo que vous devez absolument regarder aussi, qui présente l'artiste en
plein travail ou interwievé sur son métier. Il y raconte des anecdotes sur ses clients dont il a parfois photographié plusieurs
générations et sur ses
séances photos... On y découvre l'humour et la fierté de l'artiste, un vrai personnage.
Et dire que l'exposition ne présente qu'une infime partie du travail du photographe... Cela donne le tournis. Pas vrai, les bébés?!
Exposition Seydou Keïta, Grand Palais, Avenue du Général Eisenhower, Paris 8ème. Du 31 mars au 11 juillet 2016.
- Jeu-Concours-
Je
suis très heureuse de pouvoir vous proposer un jeu-concours pour gagner
2 places pour l'exposition de Seydou Keïta, grâce au Grand Palais et la
RMN, que je remercie.
Pour participer, rendez-vous sur sur mes réseaux sociaux. Il vous suffira de :
- liker la page FB du blog et laisser un commentaire sous la photo dédiée au concours, avec le hashtag #ThatsMeeLovesKeita
ou
- suivre le compte Instagram ThatsMeeAyelee et laisser un commentaire sous la photo dédiée au concours avec le hashtag #ThatsMeeLovesKeita
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Un cumul compte double (n'oubliez pas de me préciser en commentaires si vous avez des pseudos différents), idem pour les partages (retweets, reposts partages FB, Hellocoton...).
Fin des participations dimanche 15 mai prochain 23h59 (France métropolitaine et Corse uniquement, attention, les pseudos dédiés aux jeux ne seront pas pris en compte).
Bonne chance !
Bonne chance !
S.U.L. A
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