POURQUOI JE N'AI PAS AIMÉ L'EXPO WARHOL UNLIMITED
Déjà quand on me parle de "scansion rythmique" à froid, comme ça, c'est mal parti... Je ne comprends rien, je relis plusieurs fois... De quoi, la scansion rythmique générée par la sérialisation ???
Certains diront "et voilà ce qui arrive quand on donne de la confiture aux cochons!", quelle idée de rendre l'art accessible à tous ces néophytes, n'est-ce pas...
Ceci
étant, je rappelle quand même que le Warhol était du genre à vulgariser
l'art et à élever des éléments du quotidien, du mass-market plébiscité par les Américains de la classe moyenne au rang
d'art... La bouteille de coca, les
conserves Campbell, les billets de un dollar, le ketchup Heinz, les boîtes en carton de tampons à récurer Brillo...
Ah et puis les photos sont interdites durant l'expo (sauf dans la dernière salle Shadows)
Si j'ai pu en prendre, c'est parce-que j'ai visité l'expo lors d'une soirée privée.
Franchement...
Pas de photos dans une expo! Ce n'est ni très moderne comme posture
(comique/cocasse pour le Musée d'Art Moderne de Paris) ni très Warhol
style !
Sinon, j'ai quand même (ré)appris certaines choses. A commencer par la fascination de l'artiste pour le quotidien américain, pour la consommation de masse (mais ça encore une fois, avec les conserves les plus célèbres du monde, les Campbell's soup cans, je le savais déjà).
Ce que j'ai trouvé plus surprenant, c'est que Warhol ne prenait visiblement pas position sur certains sujets politiques, notamment la peine de mort. Il a pourtant réalisé une série "chaise électrique" sur laquelle il commentait "je suis pour la peine de mort dans l'art".
Il s'est aussi exprimé contre la pesanteur, la lourdeur et la permanence des structures, avec installation SILVER CLOUDS, qui m'a parue plutôt ludique.
J'ai également découvert sa série de fleurs. J'avais déjà aperçu ce thème graphique mais je ne savais pas qu'il en tait l'auteur. Cette série lui a d'ailleurs valu un certain nombre de critiques car il l'a répétée sans cesse pendant un an et s'est donc vu reprocher son manque d'originalité. Ce à quoi il aurait répondu cette phrase très maline et qui a dû en moucher plus d'un "si tous les artistes sont originaux, est-ce vraiment original?".
Grâce une conférencière très chouette, j'ai appris aussi une anecdote sur la série de Mao d'Andy Warhol. L'idée lui est venue après une rencontre historique en 1972 entre Mao et Nixon en Chine, en pleine Guerre Froide. Les Américains sont surpris de voir que Mao est placardé partout en Chine. Qui a dit propagande ? Ironique, Warhol s'est donc demandé où était l'originalité là-dedans. Et il a décidé d'en faire aussi! Il a sérigraphié Mao pendant 2 ans. Il est même allé plus loin que les Chinois et a crée le papier peint Mao.
Avec ce papier peint saturé et gribouillé, Warhol bouscule les codes. Le comble, c'est que le mur où se trouvait ce papier s'est retrouvé dans le même immeuble où siégeait le Parti Communiste à New York.
De manière générale, Warhol a toujours mixé les projets commerciaux (saviez-vous que le portrait warholien d’Elizabeth Taylor était une commande?) et des projets personnels comme ce film de 8h présenté dans l'expo qui n'ont aucune visée lucrative.
L'expo s'achève sur une pièce dédiée à SHADOWS, une œuvre monumentale à l'origine d'une commande de 100 toiles. Finalement, Andy Warhol en a réalisé 108 et, fait rare, 102 sont exposées au MAM. Accrochées bord à bord, elles donnent le sentiment d'une vaste pellicule cinématographique.
Ce que j'ai trouvé plus surprenant, c'est que Warhol ne prenait visiblement pas position sur certains sujets politiques, notamment la peine de mort. Il a pourtant réalisé une série "chaise électrique" sur laquelle il commentait "je suis pour la peine de mort dans l'art".
Il s'est aussi exprimé contre la pesanteur, la lourdeur et la permanence des structures, avec installation SILVER CLOUDS, qui m'a parue plutôt ludique.
J'ai également découvert sa série de fleurs. J'avais déjà aperçu ce thème graphique mais je ne savais pas qu'il en tait l'auteur. Cette série lui a d'ailleurs valu un certain nombre de critiques car il l'a répétée sans cesse pendant un an et s'est donc vu reprocher son manque d'originalité. Ce à quoi il aurait répondu cette phrase très maline et qui a dû en moucher plus d'un "si tous les artistes sont originaux, est-ce vraiment original?".
Grâce une conférencière très chouette, j'ai appris aussi une anecdote sur la série de Mao d'Andy Warhol. L'idée lui est venue après une rencontre historique en 1972 entre Mao et Nixon en Chine, en pleine Guerre Froide. Les Américains sont surpris de voir que Mao est placardé partout en Chine. Qui a dit propagande ? Ironique, Warhol s'est donc demandé où était l'originalité là-dedans. Et il a décidé d'en faire aussi! Il a sérigraphié Mao pendant 2 ans. Il est même allé plus loin que les Chinois et a crée le papier peint Mao.
Avec ce papier peint saturé et gribouillé, Warhol bouscule les codes. Le comble, c'est que le mur où se trouvait ce papier s'est retrouvé dans le même immeuble où siégeait le Parti Communiste à New York.
De manière générale, Warhol a toujours mixé les projets commerciaux (saviez-vous que le portrait warholien d’Elizabeth Taylor était une commande?) et des projets personnels comme ce film de 8h présenté dans l'expo qui n'ont aucune visée lucrative.
L'expo s'achève sur une pièce dédiée à SHADOWS, une œuvre monumentale à l'origine d'une commande de 100 toiles. Finalement, Andy Warhol en a réalisé 108 et, fait rare, 102 sont exposées au MAM. Accrochées bord à bord, elles donnent le sentiment d'une vaste pellicule cinématographique.
En définitive, je ne suis pas certaine d'être fan du travail de Warhol.
Je
suis convaincue qu'il a marqué et probablement libéré l'art
contemporain et j'aime certaines de ses esthétiques colorées, mais je
crains que cela ne s'arrête là. Ceci dit, c'est un artiste dont certaines œuvres doivent être aussi très accessibles pour les plus jeunes, ce qui le rend probablement plus intéressant aussi. Un peu comme Jeff Koons sur cet aspect (je vois déjà les férus d'art crier à l'assassinat pour cette comparaison, lol).
Et je vous rassure, malgré tout à la fin de l'expo j'ai fini par percevoir ce qu'on voulait dire par sérialisation et scansion rythmique;
Et je vous rassure, malgré tout à la fin de l'expo j'ai fini par percevoir ce qu'on voulait dire par sérialisation et scansion rythmique;
L'entrée de l'expo est à 12€.
Bon
franchement, à part pour voir Shadows rarement (jamais?) exposée dans son
intégralité et peut-être la série sur les chaises électriques, encore faut-il être fan, je ne sais pas si ça vaut le
coup.
Mention spéciale tout de
même à l'une des conférencières qui l'espace de 5min m'a passionnée
(dans les salles Flower & Mao) et m'a raconté des anecdotes sur
Warhol qui m'ont fait apprécié le personnage et son humour.
Warhol Unlimited, Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, 111 avenue du Président Wilson, Paris 16ème. M° Iéna (L9). Fermé le lundi, nocturne le jeudi jusqu'à 22h.
Warhol Unlimited, Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, 111 avenue du Président Wilson, Paris 16ème. M° Iéna (L9). Fermé le lundi, nocturne le jeudi jusqu'à 22h.
Et vous, que pensez-vous de l'art d'Andy Warhol, et de cette expo si vous l'avez vue ?
S.U.L.A
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