Voilà une tour qui va faire très bientôt et très vite l'actu !
Comme vous l'avez aperçu sur mon InstaMachin, j'ai eu la chance de visiter en avant-première (et en présence de certains artistes) cet immeuble voué à la démolition, que l'on aperçoit depuis les quais côté Bercy et d'où dégouline depuis plusieurs mois une peinture orange suspecte.
Avant d'être effacé des cartes municipales, ce bâtiment de logement sociaux a servi de lieu d'expression à plus de 80 artistes, graffeurs, peintres, sculpteurs urbains grâce à la géniale initiative du collectif urbain ITINNERANCE.
Résultat, sur un terrain de jeu de 9 étages + les caves, ces artistes/street artistes nous offrent la chance de pénétrer 36 appartements et d'aller d'une scène à une autre en traversant ici les murs de la salle de bain, en empruntant là-bas le couloir qui menait à la chambre, en regardant à travers la cloison de la cuisine...
La visite commence au 9ème étage pour ne pas en louper une miette. Et chaque étage a sa couleur probablement pour éviter de se paumer.
Au 9eme étage, j'ai rencontré Maryam, artiste d'Arabie Saoudite qui nous a concocté une cuisine régressive aux messages positifs. Elle m'a confié que la calligraphie au sol, que je vous laisse aller découvrir, signifiait "Here, the magic happens".
Toujours au 9ème étage, j'ai découvert la scène de crime de WhiteMan, le génial délire du graffeur Nilko. WhiteMan, c'est ce personnage monstrueux qui déteste les graffs et repeint les murs en blanc. Ici, il vient de tuer 2 graffeurs qui exposent sur le même étage. Nilko s'est même amusé à disséminer sur les murs, tel un jeu de piste dans tout l'immeuble, des bâtons de dynamite pour le faire sauter. A vous de les retrouver!
Nilko travaille aujourd'hui à l'étranger pour des marques de luxe, et ce projet plus perso de WhiteMan lui permet ainsi de continuer à travailler avec d'autres graffeurs.
A tous les étages, les styles se mélangent, séduisent, surprennent, effraient... Au 5ème étage, c'est l'enfant au poisson rouge d'Inti Insa en trompe-l’œil qui m'a le plus plu.
Mais il y avait aussi 2mil artiste brésilien et sa pièce verte sans plancher. Un étage en dessous (étage vert) ne manquez pas le travail de 2 artistes français : Mosko (France) et son oeil
ludique, d'où l'on voit the eye of the tiger (en miroir) et
l'installation de Stew (France). Il y a encore les peintures phosphorescentes hantées de Gilbert ou son travail à la craie, l'installation de Katre, et même des œuvres sur carte à gratter...
J'ai adoré le collage façon 3D de Peeta (Italie) et la frise de mains, comme autant de mains qui s'entraident, de JB Rock (Italie).
A l'étage rose, la Petite fille de Mario Belem m'a interpellée et j'ai eu envie de répondre à l'invitation parisienne de Corleone & Kruella.
Bref, il y a un nombre incroyable d’œuvres à voir. C'est beau, prenant, intriguant, c'est torturé, drôle, régressif, figuratif...N'oubliez pas le rez-de-chaussée de MP5 et les caves phosphorescentes.
Survolez les photos pour voir les légendes :
Vous savez à quel point j'aime le street art. C'est donc pour moi une belle fin pour cet immeuble et une visite à ne pas manquer pour vous.
Tour Paris 13, 5 rue Fulton, Paris 13, M° Quai de la Gare. Du 1er au 30 octobre, entrée gratuite. par Itinnerance
Ps 1 : Je vous ferai un album photos FB avec plus d’œuvres bientôt.
Ps 2 : Merci S. et merci France Ô pour l'invite ;-)
Ps 3 : N'oubliez pas qu'on se retrouve sur InstaMachin, Gazouillis et Facebook pour plus de news et photos street art, déco & lifestyle !
S.U.L.A
1 commentaire:
you know what you're doing!
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